Viens Esprit Saint, Esprit de Dieu

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Que tous, ils soient un. Que leur unité soit parfaite. Voilà les maîtres mots de la Parole de Dieu du dimanche qui précède la fête de Pentecôte. Et au jour de la Pentecôte, nous découvrirons une assemblée venue des quatre coins du monde, dont tous comprendront dans leur langue ce que les disciples diront dans la leur. Belle image d’unité !

Nous savons bien pourtant qu’elle est loin d’être gagnée, cette unité, et comme elle est attendue dans notre monde aujourd’hui ! Unité entre les peuples du monde qui se font la guerre, entre le Nord et le Sud qui s’éloignent toujours plus l’un de l’autre du point de vue économique, unité entre les églises chrétiennes, unité entre les croyants qui ne partagent pas la même foi, unité au cœur de notre société, et de nos familles ; unité même au-dedans de chacun de nous, là où s’opèrent tant et tant de fois de si fortes divisions ! Dans notre vie, comme ils sont nombreux les obstacles à surmonter pour vivre en unité entre frères et sœurs. Nous avons des idées différentes et parfois opposées, des sensibilités, religieuses, politiques très variées, des manières de vivre différentes.

Toute division dans la vie chrétienne trahit le fait que nous n’avons pas encore vraiment reçu le don de Celui qui se donne à nous librement et par amour, car là est le fondement de notre unité. Pour vivre l’unité, le Christ nous fait don de son Esprit, Esprit de vie, Esprit de la connaissance de Dieu que nous découvrons alors comme un Père qui aime tous ses enfants.

Qui dit unité ne dit pas uniformité. L’Esprit souffle où il veut et comme il veut, dit St Jean dans son évangile. Cette unité dans la diversité est toujours de l’ordre du défi, on pourrait dire de l’ordre de l’espérance… Elle demande patience et charité. Et surtout humilité de notre part ; car dans notre vie, si nous en restons souvent à des points de vue sectaires, à des comportements de chapelle, à des logiques étroites d’appartenance, c’est parce qu’on se croit, finalement, mieux que les autres, et qu’on se comporte comme si on était au-dessus des autres. Et cela, dans la logique de l’Evangile, ce n’est tout simplement pas possible.

Patience, charité, humilité, voilà de beaux fruits de l’Esprit Saint ! Ne voilà-t-il pas des mots qui, auprès de Notre Dame à Lourdes, au service de nos frères et sœurs souffrants, trouvent une résonnance toute particulière ?

Frère Jean Luc Marie FOERSTER
Directeur Régional du pèlerinage du Rosaire PVLC